(c) Anne Lemaire

Alors que l’abattoir de Bastogne cherche toujours un repreneur, le petit abattoir de Virton se porte bien.

Cet outil communal revient pourtant de loin, les chiffres n’étaient pas bons du tout il y a encore deux ans, l’abattoir perdait environ entre 150 à 180 000 euros par an.

Ces derniers mois, les affaires reprennent, les tarifs ont été revus à la hausse ( + 40 % ) mais cela n’a pas fait fuir les clients que du contraire, l’abattoir a réussi à  attirer de nouveaux clients au-delà de la Gaume.

 »  Au niveau des porcs, par exemple, on a abattu 197 porcs au mois de mars, alors qu’on connaît le contexte de la crise de la peste porcine africaine et qu’aucun porc ne vient plus du sud Luxembourg…  Les porcs viennent de la région de Neufchâteau et au-delà ainsi que de France « , explique Michel Thémelin, échevin en charge notamment de la gestion technique de l’abattoir.

Par rapport à l’an dernier, chaque mois, le chiffre d’affaires double.

Et si les chiffres sont bons depuis quelques mois déjà, la crise du coronavirus a accentué cette tendance :  »   On a vu plus de boucheries venir à l’abattoir et des boucheries venir avec plus de bêtes. On a des boucheries de Bertrix, de Paliseul qui nous demandent 6 à 7 porcs par semaine. Ce sont des clients que nous n’avions pas avant le confinement.  »

Malgré ces bons résultats, la ville de Virton aura du mal à long terme à gérer seule cet outil, elle cherche des partenaires :  » Nous devrons faire d’ici peu des investissements, l’abattoir a près de 10 ans, des machines vont devoir être renouvelées, etc.  nous devons avoir des aides d’autres communes, d’intercommunales, d’Idélux, pour maintenir cet outil  nécessaire pour tout le Luxembourg.  »