(c) Sophie Dubois

La Ville de Virton entend lutter contre les mégots, canettes et petits déchets grâce à un arsenal de mesures. Parmi celles-ci, une redevance.

Virton bientôt débarrassée des mégots et des canettes jetées au sol? C’est en tout cas ce qu’espèrent Annie Goffin, échevine de la Transition écologique, et Michel Themelin, échevin de la Propreté. Tous deux ont travaillé de concert pour s’attaquer au problème. Avec des amendes à la clé pour les pollueurs (lire ci-dessous)

Comment est donc née cette idée de redevance? «On aperçoit des déjections canines au parking de la Socolait, des poubelles sorties au kiosque dès le mercredi. Après la prévention, il faut passer à la répression», reconnaît Michel Themelin.

En plus des dépôts sauvages de poubelles, les agents constatateurs vont pouvoir sanctionner le jet de déchets. «Il s’agira toujours de prendre les personnes en flagrant délit ou de se baser sur un indice», précise l’échevin de la propreté.

Faire changer les mentalités

Concrètement, les personnes prises sur le fait seront amenées à payer une amende dans les quinze jours ou réaliser un travail d’intérêt général pour la commune. «Deux agents vont tourner ensemble ou séparément, en horaires décalés. À la fin du mois, les agents communiquent les coordonnées des personnes. Les sanctions repassent toujours au Collège».

Si l’échevin reconnaît que le montant n’est pas dissuasif pour tous, selon lui il permet de sensibiliser. «Je préfère dix amendes à 20 euros plutôt qu’un montant élevé plus difficile à payer». Pour Annie Goffin, il s’agit de faire comprendre que «le geste que je fais peut être sanctionné».

Outre la redevance, d’autres mesures ont été décidées par le duo d’échevins pour atteindre leur objectif. «Nous avons fait des recherches pour installer des panneaux avec slogans dans la ville et long des rivières. Ces bâches pourront changer de place», commente l’échevine de la transition écologique. «Nous faisons également de la sensibilisation. Nous avons commandé une centaine de cendriers à mettre dans des endroits stratégiques, sur les façades des commerces par exemple. Les commerçants ou les privés s’engagent à les vider».

Si des cendriers ont déjà été installés il y a quelques années, cette seconde vague devrait prochainement arriver. «Il faut aussi que le matériel ne soit pas vandalisé».

En parallèle, une dizaine de poubelles seront installées par l’école de Pierrard, à ses frais, sur la piste cyclable et sur le RAVeL, accompagnées d’une pub informant de l’amende. «Les écoles sont sensibles à réduire les déchets. Il faut également réfléchir avec les quartiers sur comment mettre tout le monde dans la mouvance et faire appel aux ambassadeurs de la propreté. Il faut cibler certains quartiers et organiser des réunions», conclut Annie Goffin.